Le président de la République algérienne Abdelaziz Bouteflika vient d’officialiser sa démission vers 21 heures dans un communiqué rendu public par la présidence de la République. En effet, le conseil constitutionnel a été officiellement informé ce mardi 2 avril de la démission de Bouteflika. L’information a été relayée par les médias locaux et internationaux.
Notons que cette décision prise par le président algérien après vingt ans au pouvoir intervient après une série de protestations observés un peu partout à travers la République Algérienne depuis plus d’un mois, soit au lendemain de l’annonce de la candidature de Bouteflika pour briguer un nouveau mandat à la tête de l’Etat.
La démission, annoncée lundi, était attendue avant le 28 avril. Après un ultime coup de pression de l’armée, Abdelaziz Bouteflika a finalement notifié au président du Conseil constitutionnel algérien mardi soir, peu avant 21 heures, sa décision de mettre fin à son mandat en qualité de président de la République, a indiqué l’agence de presse officielle APS. Désormais, selon la constitution algérienne, c’est le président du Conseil de la Nation – le Sénat algérien -, Abdelkader Bensalah, 77 ans, qui doit assurer l’intérim durant une période maximale de 90 jours au cours de laquelle une élection présidentielle doit être organisée.
La décision d’Abdelaziz Bouteflika est intervenue quelques minutes après un nouveau coup de pression de l’armée, dirigée par le général Ahmed Gaïd Salah. Ce dernier est revenu, mardi soir, sur le premier communiqué du président algérien qui indiquait, lundi soir, sa démission à venir d’ici au 28 avril. L’armée algérienne a considéré que ce premier communiqué n’émanait pas du chef de l’Etat mais « d’entités non constitutionnelles et non habilitées« , non nommément citées.
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