L’armée algérienne vient de siffler la fin de la récréation et lever le carton rouge pour Saïd Bouteflika, frère du président Abdelaziz Bouteflika et son conseiller spécial.
La chaîne Achourouk News algérienne a annoncé que le chef des armées et vice ministre de la défense, le général Ahmed Gaïed Salah a considéré louche la réunion à laquelle ont pris part le frère du chef de l’Etat, le coordinateur des services sécuritaires (nouvelle dénomination des services de renseignements), Bechir Tartak et l’ancien chef des renseignements le général Mohamed Medien dit Toufik.
La chaîne a affirmé que cette réunion a vu la présence d’officiers des renseignements français et le plan était de dissoudre les deux chambres parlementaires et la constitution de gouvernements fédéraux pour faire entrer le pays dans le chaos et la désignation de l’ancien président de la république, Liamine Zeroual en tant que chef d’Etat et le général Toufik conseiller pour la sécurité. Le plan prévoit de faire activer l’article 102 de la constitution qui déclare la vacance dans la présidence par le chef d’Etat major, le général Gaïed Salah et le limoger ensuite et le remplacer par le chef de la police limogé dernièrement le général Abdelghani Hamel.
Certaines informations font part d’ailleurs qu’une réunion a eu lieu au matin du samedi 30 mars à laquelle Zeroual aurait pris part mais qu’il avait refusé l’offre qui lui a été faite et était rentré à Betna, sa ville natale.
D’ailleurs certains le soupçonnent d’avoir alerté sur le complot.
Le Chef d’état major avait lors d’une réunion avec les chefs de l’armée, samedi après midi, affirmé qu’une réunion suspicieuse avait eu lieu mercredi dernier visant l’armée et monter l’opinion publique contre elle et que l’institution militaire a préféré dévoiler les détails de cette réunion à travers les médias locaux.
Il a, par ailleurs «insisté sur le fait que la proposition de l’armée, qui s’inscrit exclusivement dans le cadre constitutionnel, constitue l’unique garantie à même de préserver une situation politique stable, afin de prémunir notre pays de toute situation malencontreuse»
Pour le 6è vendredi de suite, les algériens étaient dans la rue pour continuer à mettre la pression pour le changement du système
La chaîne algérienne a diffusé un communiqué émanant du ministère de la défense stipulant que « la majorité du peuple algérien a salué à travers les manifestations pacifiques la proposition de l’armée nationale populaire, sauf que certaines parties mal intentionnées et œuvrant à préparer un plan dont l’objectif est de porter atteinte à la crédibilité de l’armée et à la récupération des revendications légitimes du peuple ».
Le communiqué met l’accent sur le fait que « le ministère a tiré un carton rouge à Saïd Bouteflika et compagnie qui ont usurpé les prérogatives du président et ont engagé de multiples manœuvres pour continuer à avoir la main mise sur les rouages du pouvoir sans raison.
Ces manœuvres ont débuté par l’imposition du 5è mandat puis en tentant de prolonger le 4è mandat suite au soulèvement populaire refusant la présence de ce groupe au pouvoir. Après la proposition du chef d’état major Gaïed Salah d’activer l’article 102, ce groupuscule a engagé une nouvelle manœuvre pour plier la volonté populaire à ces caprices. »
Par ailleurs, des informations font part d’un important déploiement sécuritaire à Alger alors que l’armée s’active à résoudre la crise par les voies constitutionnelles et parle de complot.