Une quarantaine de maires en Algérie ont pris la décision, lundi 15 avril 2019, de boycotter la supervision de l’élection du 4 juillet 2019 sans préciser le nombre de magistrats qui vont les rejoindre dans leur mobilisation. Les mairies, précisons-le, jouent un rôle capital dans la supervision des listes électorales et l’organisation du scrutin ainsi que le bon déroulement des opérations de vote.
Le RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie) a déclaré dans un communiqué son strict refus de la liste des élus en course pour succéder au président Abdelaziz Bouteflika dont la démission a été annoncée à un mois de la fin de son mandat, suite aux manifestations qui ont secoué le pays depuis près de deux mois.
Le RCD, qui a à son actif 37 Assemblées populaires communales notamment à Tizi Ouzou et à Bejaia, a dit non aux opérations de dépouillement et aux révisions des listes électorales qualifiant la liste des électeurs de simulacre. Pour les manifestants algériens, les personnalités issues du régime Bouteflika n’ont aucun droit de participer ni d’organiser la présidentielle du 4 juillet. Pour eux, la transition démocratique devra se faire selon des normes équitables et transparentes.