Toujours affaibli par la maladie et fortement décrié par la rue algérienne, Abdelaziz Bouteflika s’est vu poussé vers la sortie non seulement par l’armée mais aussi par son principal allié du parti (RND) son secrétaire général et ex-premier ministre limogé, Ahmed Ouyahia dans un communiqué émis le 26 Mars. Tout en ajoutant que le chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaîd Salah, un autre fidèle de Bouteflika, a proposé d’appliquer l’article 102 de la constitution qui dicte formellement la réunion de plein droit du Conseil constitutionnel lorsque le président de la République n’est plus en mesure d’exercer ses fonctions pour cause de maladie grave et durable. Le secrétaire général du RND (Rassemblement national démocrate) a salué les années de « militantisme » de Bouteflika tout en lui demandant à renoncer au pouvoir pour faciliter la transition démocratique du pays. Acclamé pour avoir été un homme d’Etat salvateur d’une guerre civile qui a rongé le pays pendant 10 années, Bouteflika semble seul et délaissé même par son cercle politique. Agé de 82, Abdelaziz Bouteflika souffre des séquelles d’un accident vasculaire cérébral (AVC).
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