Les autorités algériennes ont mis en place un système de surveillance et d’intervention renforcé pour faire face à l’apparition d’essaims de criquets pèlerins dans plusieurs wilayas du Sud du pays. En effet, le ministre de l’Agriculture, Youcef Cherfa, a tenu à rassurer la population samedi dernier, affirmant que la situation était « maîtrisée » et « non inquiétante ».
Toujours est-il que cette déclaration intervient après que l’Institut national de protection des végétaux (INPV) a lancé une alerte le 18 mars dernier. Selon cet organisme, les conditions climatiques, notamment les vents violents, pourraient favoriser la remontée des criquets depuis le sud de l’Atlas saharien vers quatorze wilayas, dont Biskra, Ouargla, El Oued et Djelfa.
Pour faire face à cette menace, un dispositif multisectoriel a été déployé. D’une part, des moyens aériens ont été mobilisés, avec l’engagement d’aéronefs de Tassili Airlines et du ministère de la Défense nationale. D’autre part, des drones assurent une surveillance permanente des zones à risque. Par ailleurs, plus de 1,2 million de litres de pesticides ont été prépositionnés pour une intervention rapide.
Néanmoins, malgré ces mesures, les défis restent importants. Comme le rappelle la FAO, un essaim de criquets d’un kilomètre carré peut contenir jusqu’à 80 millions d’individus et consommer en une journée l’équivalent de la nourriture nécessaire à 35 mille personnes. Ainsi, les conséquences potentielles sur les cultures et l’élevage pourraient être graves si la situation venait à s’aggraver.
C’est pourquoi les autorités algériennes appellent à la vigilance. Non seulement les agriculteurs et éleveurs sont invités à signaler toute apparition de criquets, mais en plus une coopération régionale avec les pays voisins a été initiée pour une meilleure prévention.
Algérie : Un dispositif renforcé contre les criquets pèlerins dans les régions du Sud
Colorful farm fields from above. Sunflower, wheat, rye and corn. Agricultural background