Dans un communiqué publié jeudi, Amnesty International Tunisie a exprimé ses préoccupations concernant la détérioration de la santé de Sihem Bensedrine, ancienne présidente de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), en raison de sa grève de la faim entamée le 14 janvier dernier en prison. L’organisation a alerté que sa détention continue, fondée sur des accusations jugées infondées, représente un grave danger pour sa vie.
Amnesty International a exigé que l’État tunisien assume l’entière responsabilité de tout préjudice physique ou mental que pourrait subir Sihem Bensedrine. L’organisation a également appelé à des mesures urgentes pour sa libération et pour lui garantir les soins médicaux nécessaires.
Il est important de rappeler qu’un mandat de dépôt a été émis à l’encontre de Sihem Bensedrine le 1er août 2024, suite à une enquête ouverte par le juge d’instruction du pôle judiciaire économique et financier, après qu’un membre de l’IVD ait déposé une plainte. Sihem Bensedrine serait accusée de falsification du rapport final de l’Instance, notamment en ce qui concerne le dossier des indemnisations de l’État tunisien dans le cadre de l’affaire de la Banque franco-tunisienne (BFT).