Ana Yakidh: « Manipulation et trafic de passes vaccinaux en l’absence de tout contrôle du ministère de la Santé »

L’organisation non gouvernementale Ana Yakidh dénonce dans un communiqué publié mardi 21 décembre une manipulation et un trafic de passes vaccinaux en l’absence de tout contrôle du ministère de la Santé
A cet égard, I Watch appelle à repousser l’entrée en vigueur du décret présidentiel  n°1 de 2021 concernant l’obligation de présenter le passeport de vaccination à une date ultérieure jusqu’à la fin de l’enquête, la vérification de toutes les données incluses au système Evax et le traitement de la façon d’y accéder, notamment pour vérifier la validité et la réalité des statistiques et des données incluses sur la plateforme numérique.
L’ONG révèle avoir reçu des notifications indiquant qu’il y a eu des actions de piratage sur la plateforme Evax, falsification du système de vaccination et attribution de passeports de vaccination à ceux qui ne le méritaient pas sur fond de négligences de la part des ministères de la Santé et des Technologies de la communication.
Elle souligne par ailleurs que « cette grave erreur a ouvert la voix à la manipulation et au trafic des passes de vaccination en l’absence de contrôle du ministère de la Santé, ce qui porte un coup à la crédibilité de la campagne de vaccination depuis sa création et met en cause le principe de la sécurité informatique et le droit des citoyens à protéger leurs données personnelles ».
« Il y a nécessité d’ouvrir une enquête immédiate et urgente sur ces abus, et de réclamer des comptes à tous ceux qui sont impliqués et à ceux qui y ont participé en faisant du processus d’attribution du passeport de vaccination un processus lucratif, assure Ana Yakidh. L’attribution d’un passe vaccinal coûte un montant compris entre 50 et 400 dinars selon le type de vaccin, l’urgence de la demande et l’objet du permis de vaccination. Par ailleurs, nous estimons que les résultats de l’enquête doivent être publiés dès que possible avant de procéder à un audit complet du système Evax ».
Pour conclure, l’organisation s’interroge: « Comment l’Etat peut-il garantir aux citoyens leur droit « électronique » à l’autodétermination par le biais de consultations populaires électroniques, alors qu’il a jeté sur la voie publique leurs données de santé personnelles, permettant qu’elles soient manipulées sur une plateforme laquelle, malgré son importance, ne respecte pas les éléments les plus élémentaires de la sécurité informatique ? ».
H.A.

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