L’organisation Ana Yakidh (I Watch) a dénoncé dans un communiqué publié samedi 1er janvier le processus de préparation de la plateforme électronique pour la consultation nationale, demandant au ministère des Technologies de la communication de lui permettre de mener une enquête indépendante pour vérifier la sécurité des informations de la plateforme et si les données personnelles des participants seront sauvegardées.
L’organisation non gouvernementale a également estimé que « le ministère des Technologies de la communication a été laxiste, ne respectant pas les délais de lancement de la consultation prévu ce 1er janvier 2022 », notant le lancement aujourd’hui des opérations blanches dans les maisons des Jeunes, alors que la participation du public à la consultation ne démarrera que le 15 janvier 2022, et ce contrairement à ce qui avait été annoncé par le chef de l’Etat.
I Watch a réclamé auprès de la présidence du gouvernement d’être autorisée à participer aux opérations blanches comme toutes les autres associations choisies.
L’ONG a par la même exprimé sa désapprobation quant à permettre au propriétaire d’une jeune startup active dans le domaine des technologies, Oukayl Nagati de préparer la plateforme sans lancer de demande d’offres.
Ana Yakidh a enfin déploré le manque de participation et de transparence dans la préparation des questions et thèmes inclus dans le portail en ligne, considérant que les questions, quelles qu’elles soient, constituent une tentative d’orienter à l’avance la volonté du peuple et de limiter son droit à l’autodétermination venant de la part de celui qui les a préparées.
Le 29 décembre dernier, dans un conseil ministériel restreint, le président de la République, Kaïs Saïed a insisté sur le fait que les « Tunisiens doivent être associés à la formulation des propositions dans divers domaines, lesquelles seront plus tard élaborées, avant l’organisation des prochaines échéances, prévues en 2022 « .
« L’organisation de cette consultation s’inscrit dans le cadre de la mise en place d’une nouvelle vision permettant au peuple tunisien, souverain, de s’exprimer librement « , a-t-il souligné.
H.A.