Anas Hamadi, président de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) a assuré, en ce vendredi 27 novembre 2020, que le service de la justice était agonisant et qu’il nécessitait, ainsi, une intervention urgente.
Lors de son audition par la Commission parlementaire de la législation générale aujourd’hui, Hamadi a relevé que le budget du ministère de la Justice ne dépassait pas 0,7% alors qu’il doit être compris entre 2% et 6% conformément aux standards internationaux.
Et de soutenir qu’il n’existe aucune volonté politique pour réformer le service judiciaire tenant pour responsables les pouvoirs législatif et exécutif.
Il convient de signaler que les magistrats poursuivent leur grève entamée le 16 novembre courant jusqu’au 28 du même mois. Ils protestent, en effet, contre la dégradation de leurs situations sociale et sanitaire dénonçant, ainsi, les conditions de travail exécrables et appelant à améliorer le système de couverture sociale en faveur des magistrats et rejetant les mesures annoncées par Mechichi en leur faveur.
Une marche de protestation a, par ailleurs, été effectuée devant le siège du Tribunal de première instance de Nabeul en signe d’hommage à leur consœur défunte, Sonia Laâridhi, l’une des trois juges ayant succombé au Covid-19.
Hier jeudi, une délégation du Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) avait rencontré, au palais de Carthage, le chef de l’Etat, Kaïs Saïed.
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