De l’espoir d’un titre au cauchemar, la séance de tirs au but perdue par l’équipe d’Angleterre face à l’Italie l’été dernier en finale de l’Euro a révélé le pire dont sont capables certains supporteurs britanniques. Outre les incidents ayant eu lieu ce soir-là (des centaines de supporteurs anglais sans ticket avaient envahi le stade de Wembley), les joueurs noirs Jadon Sancho, Bukayo Saka et Marcus Rashford ont été la cible d’une avalanche d’attaques racistes sur les réseaux sociaux.
À la suite de ces attaques racistes contre les trois joueurs, le Premier ministre Boris Johnson avait annoncé son intention d’interdire de stade les supporteurs ayant proféré des insultes racistes en ligne. Comme le rapportent nos confrères d’Eurosport, les choses devraient avancer en début d’année prochaine.
*Jusqu’à 10 ans d’interdiction de stade
La secrétaire d’État à l’Intérieur Priti Patel va présenter un projet de loi devant le Parlement britannique visant à interdire de stade les personnes ayant tenu des propos racistes sur les réseaux sociaux. « Le racisme est inacceptable et le football est depuis trop longtemps touché par ce fléau honteux, estime Priti Patel en faisant notamment référence aux incidents de la finale de l’Euro. Ceux qui se rendent coupables de racisme en ligne doivent être punis. Les changements législatifs que j’annonce vont assurer qu’ils soient bannis de l’enceinte des matchs. » Si le contenu exact de la future loi n’est pas encore connu, les sanctions pourraient s’étendre à une peine de 10 ans d’interdiction de stade et concerneraient l’Angleterre et le pays de Galles.
Certains joueurs visés dénoncent également l’inaction des plateformes face à ces comportements violents et dangereux. Le footballeur anglais Bukayo Saka avait notamment accusé Twitter et Facebook de passivité face à la haine en ligne. « Je ne souhaite à aucun enfant ou adulte d’avoir à recevoir les messages haineux et blessants que Marcus [Rashford], Jadon [Sancho] et moi-même avons reçus. J’ai su instantanément le genre de haine que j’allais subir, et c’est une triste réalité que vos puissantes plateformes n’en font pas assez pour mettre fin à ces messages », affirmait-il quelques jours après la finale.
(Le Point)