La grève des chauffeurs de taxis individuels, initialement prévue pour le 27 janvier 2025, a été annulée à la suite d’une séance de dialogue tenue hier mercredi matin entre des membres de l’Union et des responsables du ministère des Transports, a annoncé le secrétaire général de l’Union des taxis individuels, Mohamed Ali Arfaoui.
Arfaoui a déclaré : « Lors de cette séance, nous avons discuté de plusieurs points avec les responsables du ministère des Transports, qui se sont montrés réceptifs, compréhensifs et prêts à examiner ces questions en coordination avec tous les services concernés dans les meilleurs délais. »
Il a ajouté : « Nous avons notamment demandé une augmentation des tarifs pour aider les chauffeurs de taxis à faire face aux coûts élevés d’exploitation. Nous avons constaté chez les responsables du ministère des Transports une attitude très positive, visant à approfondir cette question en coordination avec les services du ministère du Commerce, afin de garantir la dignité des chauffeurs de taxis. »
Parmi les sujets abordés lors de cette réunion, selon Arfaoui, figuraient « les procès-verbaux excessifs et parfois disproportionnés, ainsi que le harcèlement continu de la part des agents de contrôle du ministère des Transports, qui a affecté de nombreux chauffeurs de taxis. Nous avons insisté sur la nécessité d’alléger ces pratiques, en tenant compte des conditions des membres du secteur et de leur pouvoir d’achat. »
Il a précisé : « Nous soutenons l’application de la loi contre les contrevenants, c’est indéniable. Cependant, nous appelons les services concernés du ministère des Transports à limiter ces procès-verbaux à un maximum d’un par jour pour chaque chauffeur en infraction. Beaucoup de chauffeurs reçoivent jusqu’à trois procès-verbaux par jour. »
Arfaoui a indiqué que les responsables du ministère des Transports ont exprimé leur compréhension à ce sujet et ont promis « de donner des instructions aux agents de contrôle pour réduire les procès-verbaux et les amendes infligées aux chauffeurs de taxis. »
Parmi les revendications de l’Union des taxis collectifs en Tunisie figurent également la révision des avantages fiscaux, l’amendement de la décision sur le renouvellement et la délivrance de nouvelles licences en raison du grand nombre de demandes en attente auprès des services concernés, ainsi que la suspension du décret n° 581 de 2023. L’Union insiste aussi sur la nécessité de trouver des solutions durables à la question de l’approvisionnement en gaz liquéfié destiné aux taxis.