« D’ici 2020, l’administration tunisienne achèvera sa transformation numérique vers zéro papier. Bâtir une administration digitale est un des objectifs du programme Tunisiagov » a lancé Anouar Maarouf, ministre des TICs à la 31ème édition des journées de l’entreprise.
« Smart Tunisia va nous permettre de positionner la Tunisie en tant que hub régional. Nous offrirons, ainsi, aux investisseurs un environnement favorable à leurs investissements » a-t-il ajouté.
Anouar Maarouf, a, à l’occasion, expliqué ce que c’est que la transformation digitale à travers des expériences internationales réussies. Il a mentionné l’exemple du RBNB qui, à travers la digitalisation, loue des chambres d’hôtels plus qu’Accor, leader mondial de l’hôtellerie, alors qu’il n’a jamais construit un hôtel ou même une chambre. Ou encore Huber, qui dispose du plus grand parc de taxis alors qu’il n’est propriétaire d’aucun.
100 milliards d’objets seront connectés d’ici quelques années. Les big data changent le comportement des opérateurs économiques par rapport à leur clients. « Qu’on le veuille ou pas la Tunisie va subir cette transformation technologique. Maintenant à nous de choisir d’être des suiveurs ou des acteurs ».
Selon Anouar Maalouf, il existe un très grand potentiel qui se dessine après la révolution dans les secteurs privés et publics de la Tunisie. Un défi à envisager. Mais question législation, la plupart des chefs d’entreprises pensent que la loi est obsolète et constitue un frein à l’innovation.
Anouar Maalouf partage cet avis mais, selon lui, ceci est vrai pour ceux qui restent dans leur pensée conventionnelle et classique alors que l’innovation suppose le détournement de ces freins y compris réglementaires et de faire pression sur la législation pour qu’elle change et, ainsi ; suivre l’évolution. « Il existe actuellement des startups 100% tunisiennes dans les TICS qui ont réussi leur ascension et ont même intégré avec succès le marché international et coopèrent avec des leaders mondiaux. Ces startups fonctionnent dans le même environnement que celui que nous critiquons actuellement et avec ces mêmes freins législatifs », a-t-il ajouté.
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