« Akremi n’a pas non plus délibérément mentionné la formulation « quiconque sera révélé par l’enquête » dans le texte de la décision, ce qui signifie que toute personne autre que celles déférées devant lui, dont l’implication sera prouvée auprès du juge d’instruction ne pourra être poursuivie par ses soins qu’après avoir demandé l’autorisation du parquet. »
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Koutheir Bouallègue, membre du comité de défense des deux martyrs de la Nation Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi a qualifié « le rejet par le procureur général des instructions de la ministre de la Justice de dangereux précédent ».
Dans un post publié lundi 31 janvier sur son compte facebook, Bouallègue évoque l’ouverture d’une enquête sur l’appareil secret du mouvement Ennahdha, notant que ce refus représente « malheureusement un autre service « recommandé » adressé par la justice tunisienne indépendante pour Rached Ghannouchi et son service secret. Et il en sera tenu responsable par la loi », assure-t-il.
Par ailleurs, Bouallègue révèle que l’ancien procureur de la République près le tribunal de première instance de Tunis, Bechir Akremi avait autorisé, suite aux pressions exercées par le comité de défense des deux martyrs, d’ouvrir une enquête d’instruction contre 10 sur les 26 prévenus, sans toutefois se prononcer sur les actions imputées aux 16 prévenus restants, dont Rached Ghannouchi. C’est-à-dire que Akremi ne les a pas référés pour instruire l’enquête à leur sujet, mais n’a pas non plus classé les charges retenues contre eux.
H.A.