Le communiqué de la Maison Blanche sur la rencontre entre le président de la République, Kaïs Saïed, et la délégation américaine, a fait couler beaucoup d’encre en Tunisie. C’est surtout l’appel de Washington à la désignation, dans les plus brefs délais, d’un chef de gouvernement.
Pour plusieurs acteurs politiques, il s’agit d’une véritable ingérence dans les affaires internes de la Tunisie. Plusieurs partis ont, en effet, dénoncé cette ingérence – Echâab, Mouvement Populaire … -. Pour certains analyses, l’appel exprimé par Washington n’est qu’une formalité exprimée par le président Joe Biden à l’adresse de son homologue tunisien, Kaïs Saïed. « Une formalité d’usage », disent-ils.
Dans tous les cas, la désignation d’un chef de gouvernement – et toute autre décision d’ailleurs – relève strictement de la compétence de l’État tunisien. Dans l’état actuel des choses et jusqu’au 25 août 2021, le centre du pouvoir se trouve à Carthage. Kaïs Saïed semble vouloir prendre son temps pour nommer le prochain chef de la Kasbah. Les rumeurs s’affolent sur son identité, ainsi que sur les intentions du Chef de l’État concernant la feuille de route de l’après 25 juillet 2021. Les prochains jours s’annoncent décisifs, sachant que nous nous approchons de la date fatidique du 25 août 2021.