Connue pour ses coups de gueule, Raja Ben Slama fait partie de ces personnes qui ne mâchent pas leurs mots aussi délicat le sujet abordé soit-il. Dans un statut Facebook publié ce vendredi 10 août 2018, l’universitaire s’est adressée au ministre des Affaires Religieuses au sujet des appels à la prière.
Elle l’a invité à écarter l’utilisation des amplificateurs de son pour diffuser ces appels à l’aube et durant l’après-midi lors de la prière d’Al Asr. « Il ne faut plus utiliser les amplificateurs de son pour les appels à la prière à l’aube et de l’après-midi ou, à défaut, réduire le volume. Il faut respecter les enfants, les personnes malades, les personnes âgées et les citoyens non pratiquants, sachant, aujourd’hui, que les horaires de prières sont connues par tous », a-t-elle écrit.
Il est possible d’utiliser ces enceintes, poursuit l’activiste au sein de la société civile, pour la diffusion de la prêche du vendredi dans le cas où la mosquée est bondée. D’autre part, Raja Ben Slama a invité le ministre à trouver une solution face à l’usage anarchique des enceintes durant l’appel à la prière. Ensuite, il faut, selon l’universitaire, former les muezzins pour qu’ils respectent pleinement cette « belle tradition » – appel à la prière -, loin des comportements exhibitionnistes.
Elle a assuré, à la fin, qu’elle n’appelle aucunement à mettre de côté les appels à la prière ou a mettre de côté les amplificateurs de son dans les mosquées. « Il faut réguler leur utilisation. Il faut également rappeler que ces équipements n’existaient pas à l’époque du Prophète. Il s’agit d’une nouvelle tradition que l’on peut discuter », a-t-elle conclu.
Ce n’est pas la première fois que l’universitaire aborde le sujet des appels à la prière. Elle a néanmoins pris le soin, cette fois-ci, de modérer ses propos, jouant les équilibristes. Pas sûr, en tout cas, qu’ils plaisent à tout le monde. Il ne faut pas oublier que la Tunisie est un pays musulman. L’appel à la prière est une tradition ancrée qu’il faut respecter, ce qui amène également au devoir de respecter les autres traditions des autres religions.
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