Sihem Ben Sedrine a intenté deux procès contre Nizar Bahloul pour trois articles publiés entre décembre 2013 et octobre 2014 dans lesquels elle estime que ces articles sont diffamatoires et portent atteinte à sa réputation et lui provoquent un préjudice moral.
Dans ces articles, Nizar Bahloul qualifie Sihem Ben Sedrine de mercenaire en rappelant son passé d’avant la révolution et quelques contrevérités qu’elle prononçait à l’époque dans les médias. Nizar Bahloul estime que Sihem Ben Sedrine ne pouvait pas être qualifiée de militante puisqu’elle était royalement rétribuée par des instances étrangères pour « militer ». Il a également rappelé, dans les articles objet des plaintes, ses différends avec ses journalistes de Kalima, les histoires de barbes artificielles, sa défense des Ligues de protection de la révolution etc.
Dans le premier procès, Sihem Ben Sedrine a perdu son recours en première instance en octobre 2014 et a perdu en appel en janvier 2016. Dans le deuxième procès, elle a gagné en première instance et a perdu en appel ce 7 février 2018.
En commentaire à cette victoire et après ce long feuilleton judiciaire, Nizar Bahloul a déclaré : « Sihem Ben Sedrine a cherché juste à nous faire taire en multipliant les recours judiciaires. Elle savait à l’avance que nos écrits étaient accompagnés de preuves, mais cherchait à nous intimider par ses recours multiples en pensant qu’on allait nous lasser de la longueur des procédures et de leur coût. Sauf que la liberté d’expression n’a pas de prix et il fallait résister face aux procédures, à la bureaucratie et à l’humiliation. Je ne peux que remercier la Cour et tous les juges devant lesquels je suis passé de nous avoir rendu justice et d’avoir défendu notre liberté d’expression, un de nos principaux acquis depuis la révolution, ainsi que mes lecteurs et mon avocat d’avoir été toujours à mes côtés ».