Après les journalistes, la troupe d’Al Karama et son chef, Seifeddine Makhlouf, s’en prennent désormais à l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT). Les attaques ont commencé depuis plusieurs jours. Ce vendredi 18 décembre 2020, Makhlouf a publié un statut Facebook pour le moins controversé, appelant à « sauver la Tunisie des gangs syndicaux de l’UGTT ».
Dans ce contexte, il faut boycotter, selon lui, les appels aux grèves nationales, régionales ou sectorielles. « Avec COVID-19, ça en fait trop pour la Tunisie ! », a lancé Makhlouf à l’adresse de l’UGTT.
La réponse de la Centrale syndicale n’a pas tardé ce vendredi et elle a été exprimée via son secrétaire général-adjoint, Sami Tahri, qui a condamné les propos d’Al Karama, les violences perpétrées et les agissements du groupe parlementaire.
Personne, semble-t-il, n’échappe à la bêtise et à l’impulsivité de la troupe de Makhlouf : le président Kaïs Saïed, les députés, nos confrères journalistes et maintenant l’UGTT. A qui sera le tour prochainement ? Voilà ce qui arrive, pour résumer, lorsque l’on accorde l’immunité et que l’on accorde sa voix à des individus qui n’ont rien du statut qu’ils sont sensés porter : des représentants du peuple.
F. K