Après le rejet du gouvernement Jemli : les scénarios possibles !

Habib Jemli, chargé par Ennahdha de former un gouvernement a échoué et n’a pu obtenir la confiance des élus à l’ARP. Il était parti avec un lourd handicap, une étiquette pas facile à porter celle d’appartenir au parti islamiste et de ne pas être l’indépendant qu’il n’arrête pas d’affirmer.
Désormais c’est l’article 89 de la constitution qui est activé et qui stipule qu’au « cas où le délai constitutionnel de de deux mois pour la formation du gouvernement, le président de la république dispose de 10 jours pour mener des consultations avec les partis, coalitions et blocs parlementaires pour désigner la personnalité la plus apte à former un gouvernement dans un délai ne dépassant pas un mois« .
Le président de la république, selon la constitution, choisira la personne qu’il considère la plus indiquée pour diriger le gouvernement après la consultation les divers partis politiques et coalitions parlementaires sauf qu’il aura une plus grande marge de manœuvre n’étant pas obligé de choisir son candidat du parti vainqueur des élections. Par conséquent la personnalité choisie n’appartiendrait donc pas à Ennahdha.
Si l’article 89 de la constitution ouvre cette voie de salut pour la formation d’un gouvernement qui mettrait fi à ce que l’on considère outrageusement comme un vide politique alors qu’un gouvernement est toujours en place et assure la gestion des affaires de l’Etat,  Il ne met pas moins la pression sur une classe et un paysage politiques morcelés.
En effet, au cas où le gouvernement formé par la personnalité désignée par le président de la république n’obtiendrait pas la confiance des députés de l’ARP, ce sont des législatives anticipées qui sont au bout du processus. Et cela ne fait pas l’affaire de certains partis qui craignent de disparaître totalement de l’échiquier politique national.
Il faut rappeler que ce fameux article 89 est une véritable épée de Damoclès qui impose que « Si dans les quatre mois suivant la première désignation, les membres de l’Assemblée des représentants du peuple n’ont pas accordé la confiance au Gouvernement, le Président de la République peut dissoudre l’Assemblée des représentants du peuple et convoquer de nouvelles élections législatives dans un délai de quarante-cinq jours au plus tôt et de quatre-vingt-dix jours au plus tard ».
Ce qui constitue pour la majorité de la mosaïque parlementaire un scénario catastrophe surtout avec les informations circulant sur l’éventuelle création d’un parti assimilé au président de la république qui bénéficie, pour l’heure, d’une large popularité.
L’idée lancée par Qalb Tounes, Tahya Tounes, Achaâb, le bloc de la Réforme et celui d’Al Mostaqbal pour la formation d’un gouvernement de salut national pourrait constituer un salut pour plusieurs formations politiques.
Tout le monde est averti!

F.B

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