Après l’intervention polémiste de Lazhar Akremi devant des enfants, le ministère de la Femme réagit

L’épisode du samedi 12 janvier 2019 de l’émission « La Classe » de Tounesna n’est pas passé inaperçu à cause de son contenu très discutable. L’ancien nidaïste Lazhar Akremi y a incarné le rôle d’un instituteur. Il s’était ouvertement attaqué à ses adversaires politiques devant les enfants. D’ailleurs, la toile s’est enflammée après la diffusion de l’épisode.
Face à la polémique qui enfle, le ministère de la Femme, de l’Enfance et des Personnes Âgées a décidé de porter plainte contre la chaîne auprès de la Haute Autorité Indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA). « Les enfants ont le droit de participer à la vie politique conformément aux conventions internationales et au code de la protection de l’enfance qui garantissent la liberté d’expression des enfants. Cependant, ce qui a été diffusé dans l’émission n’a rien à voir avec le respect du droit des enfants à participer à la vie politique », lit-on dans le communiqué du ministère.
Le département considère que des positions personnelles ont été exposées dans l’émission, visant des personnalités et des partis. Il considère aussi que le participant (Lazhar Akremi) a ouvertement voulu remonter les enfants contre les personnes citées à travers des critiques. « Des agissements qui peuvent favoriser l’incitation à la haine chez les enfants participants à l’émission et chez les téléspectateurs », a noté le ministère de la Femme, qui a souligné que le contenu de l’épisode a enfreint l’article 19 du code de la protection de l’enfance. Celui-ci interdit d’entraîner les enfants dans les conflits politiques. « Les enfants de l’émission étaient âgés entre 8 et 9 ans. Les sujets abordés ne correspondaient pas à leur âge », souligne encore le ministère.
Rappelons que La Classe est une émission pompée dans un concept qui existe déjà en France : Au Tableau, où des hommes politiques répondent aux questions des enfants. Lors de sa participation, Lazhar Akremi s’en était directement pris à ses adversaires, à savoir Hafedh Caïd Essebsi, Chafik Jarraya, Abir Moussi, ou encore Borhène Bsaies, en ayant recours à des propos tel que « méchant ».

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