Après sa rencontre avec BCE, Taboubi baisse d’un ton

S’agirait-il des prémices d’une sortie de crise ? L’espoir serait permis au vu de l’attitude plus conciliante du secrétaire général de la centrale syndicale. Suite à sa rencontre avec le président de la République au Palais de Carthage ce vendredi 4 janvier 2019, Noureddine Taboubi, s’est montré plutôt apaisant. « Le rôle de la présidence de la République est central. Elle a été compréhensive. Toutes les parties prenantes au dialogue ont exprimé leur volonté de trouver une sortie de crise qui prend en compte la détérioration du pouvoir d’achat, notamment celui des fonctionnaires. Nous espérons parvenir à un accord avant la grève du 17 janvier 2019 », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de travailler « main dans la main afin de réfléchir sur l’avenir de la Tunisie », et d’ajouter : « les mobilisations sociales ont duré beaucoup trop longtemps. Il faut donc trouver une solution ».
Rappelons que les rencontres de haut niveau se sont multipliées ces derniers jours au sujet de la grève du 17 janvier 2019 dans la fonction publique . Le syndicaliste a rencontré, rappelons-le, le Chef du gouvernement dans la soirée du jeudi 3 janvier 2019. D’ordinaire, Taboubi affiche son éternelle insatisfaction après chacune de ses rencontres avec Chahed. Or, depuis jeudi, il semble plus calme et ses appels à la mobilisation ont cessé, ce qui laisserait, peut-être, entrevoir un compromis entre les parties gouvernementales et syndicales au sujet des augmentations salariales.

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D’un autre côté, le porte-parole de l’UGTT, Sami Tahri, avait mentionné « des avancées » dans les négociations avec le gouvernement. Dans une déclaration à la Radio nationale bien avant la rencontre de Taboubi avec le chef de l’Etat, il souligné que « la nouvelle proposition faite par le gouvernementéquivaut presque au double de celle qui l’a précédée. Or, elle reste en-deçà de ce qui est requis pour satisfaire les besoins des fonctionnaires », a-t-il déclaré. « Nous sommes partis du principe qu’il faut aligner les augmentations dans la fonction publique avec celles du secteur public. Les négociations se poursuivent. Nous n’avons aucune envie de faire grève », a-t-il encore ajouté.
Là aussi on ressent une note d’apaisement chez Tahri.

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