On prend les mêmes (ou presque), et on recommence. C’est la politique du tape à l’oeil qui ne guérit rien dans un corps arbitral meurtri.
L’arbitrage tunisien vit une profonde crise, tout le monde le sait. Seulement, pour le guérir de ses maux récurrents, chaque bureau fédéral y va de sa propre recette.
L’exécutif fédéral actuel ne se casse pas la tête. Il recourt à la solution- forcément improductive- la plus facile: celle de redistribuer les cartes. Les mêmes noms, dont certains ont largement prouvé leur inefficacité et leur incurie dans un passé récent, sont appelés à exercer dans une commission et un secteur différent par rapport à leurs charges précédentes.
Le grand manitou de l’arbitrage durant les dernières années, dont la gestion a été fortement contestée par plus d’un club pour avoir versé dans des « manipulations éhontées » selon les termes employés par ces clubs, à savoir Jamel Baraket est dépossédé du secteur stratégique des désignations lequel a été confié à Hichem
Guirat dont personne ne peut prévoir comment il va se comporter à l’égard de son propre fils, Haythem. Beaucoup craignent que ce jeune référé prometteur ne soit protégé outre mesure et bénéficie désormais de passe-droits.
Baraket hérite d’une charge qui le met nettement en retrait
par rapport à l’importance de ses anciennes compétences, à savoir la formation et le recyclage.
Tout compte fait, peut-on faire du neuf avec du vieux ? Awaz Trabelsi, dont les arguments avancés pour défendre son bilan ne convainquent plus personne est confirmé à la présidence de cette DNA qui concentre l’intérêt de tous les sportifs. L’ancien arbitre international de la Ligue de Bizerte n’a guère fait bouger les choses depuis sa nomination il y a trois ans à la place d’Abderrazak Sdiri.
Certains voient dans la confirmation de Trabelsi une façon de
mettre au pas l’arbitrage par le président de la FTF, Wadi Al Jary dont personne n’ignore qu’il commande dans les coulisses et fait la pluie et le beau temps. Un peu à l’image de ce qu’il fait avec l’équipe nationale dans un secteur où il reste l’incontournable « voie du salut ». Ses attributs sont pour ainsi dire largement supérieurs par rapport à ce qu’il veut bien reconnaître.
Bref, on ne résout pas les problèmes de l’arbitrage qui ne font que s’accumuler par une simple redistribution des cartes. Le mal est beaucoup plus profond, les clubs n’ayant plus confiance dans les hommes en noir qui n’ont jamais été fragilisés comme ils le sont de nos jours.
Rappelons la nouvelle composition de la Direction nationale d’arbitrage qui ne propose au fond aucun nouveau visage du secteur, laissant des dizaines de compétences arbitrales en marge d’un domaine pour lequel ils avaient beaucoup donné par le passé.
-Directeur de la Direction nationale d’arbitrage: Awaz Trabelsi
-Directeur adjoint de la DNA: Mohamed Dabbabi
-Commission de la désignation: Hichem Guirat
-Commission de la formation et du recyclage: Jamel Baraket
-Commission des commissaires: Taoufik Oueslati
-Commission des arbitres assistants: Taoufik Adjengui
-Commission du suivi: Atef Yaâkoubi
-Commission de la désignation des jeunes: Ridha Fahmi
-Commission de désignation du football amateur niveau 1: Yassine Harrouch
-Commission de désignation du football amateur niveau 2: Bechir Hassani
-Commission de la désignation, de la formation et des examens des arbitres de la Ligue nationale du football féminin: Allala Malki
-Commission des arbitres de la Ligue régionale Sud-Est (Gabès): Ali Lassoued
-Commission des arbitres de la Ligue régionale de Tunis: Mourad Ben Hamza.
H.A