Ardemment attendu par les Tunisiens, le débat entre les candidats à la Présidentielle aura-t-il lieu?

Lors de son passage vendredi dans l’émission  »Midi Show », Mohamed Tlili Mansri, porte-parole de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), a d’emblée écarté la possibilité de la tenue d’un débat télévisé entre les candidats à la prochaine élection présidentielle. Sans être catégorique sur la question, l’invité de Mosaïque Fm a toutefois souligné que jusqu’à vendredi, l’ISIE n’a pas été informée d’une éventuelle confrontation télévisée. Il a dans ce sens expliqué qu’un débat électoral relève des prérogatives des médias publics. « Cela nécessite impérativement une invitation de la part d’une télévision publique adressée à l’ISIE pour que l’instance assure son rôle de superviseur, mais cela nécessite aussi un accord des candidats pour y participer« , a-t-il noté tout en indiquant qu’il suffirait que l’un des trois candidats refuse d’y prendre part pour que ce débat n’ait pas lieu!

Bruits de coulisse?
Si l’on parle de télévision publique cela implique donc la télévision nationale, qui, rappelons-le vient tout juste d’avoir un nouveau PDG. En effet Awatef Dali a été limogée le soir du jeudi 19 septembre et c’est Chokri Ben Nsir, qui a été désigné pour lui succéder. Ceci dit, les bruits qui ont récemment couru sur les réseaux sociaux ont annoncé la tenue d’un débat télévisé entre les trois candidats. Dans les coulisses, on a même chuchoté que celui-ci aurait lieu entre le 25 et le 30 septembre… Si la nouvelle a été applaudie par les Tunisiens qui ont apprécié à la tenue d’un débat en 2019, celle-ci n’a pas été confirmée par une quelconque source officielle. Toutefois, le communiqué publié samedi matin par le bureau de campagne du candidat à la présidentielle numéro 1, Ayachi Zammel commence à créer des remous auprès de l’opinion publique qui ne sait plus séparer le bon grain de l’ivraie!

Rumeur ou information?
En effet, via ce communiqué , le bureau précité a exprimé « son indignation face au refus de la Télévision nationale, le 20 septembre 2024, d’enregistrer le message libre du candidat, malgré un accord préalable« . L’équipe de campagne surenchère et considère cette exclusion comme une « manœuvre visant à empêcher Ayachi Zammel de diffuser son programme électoral, intitulé Le Pacte, sur les chaînes publiques, à l’instar des autres candidats« . Plus encore, le communiqué considère ce présumé refus « comme une tentative d’écarter Zammel du débat électoral prévu le 26 septembre 2024« . Et le communiqué de conclure que « le candidat et son équipe réaffirment leur détermination à participer à l’émission en direct et au débat électoral, appelant à un débat réunissant les trois candidats. Ils exhortent également l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) à garantir le droit de Zammel à mener sa campagne, assurant ainsi sa communication avec les électeurs en Tunisie et à l’étranger.Le bureau de campagne dénonce un parti pris de la Télévision nationale, qui devrait pourtant être un service public indépendant, accusant également certaines chaînes privées de diffamer Ayachi Zammel ».
Corroborant les bruits qui couraient, l’équipe de Zammel avait bien mentionné la date du 26 septembre comme une date du débat électoral! Une date que le grand public ignore, dont les médias n’ont pas été informés et que l’ISIE n’a pas du tout évoqué… Comment cette date est-elle alors tombée dans les oreilles de l’équipe Zammel ? Nul ne le sait! Mais il faut dire que ni l’équipe de Zouheir Maghzaoui, ni les partisans de Kaïs Saïed n’avaient évoqué une telle date ! Y avait-il eu programmation d’un débat qui aurait été par la suite annulée? Ou est-ce que l’équipe de Zammel a juste cru ce qui se raconte sur les réseaux sociaux ? Nul ne saura répondre non plus ! Mais ce qui est certain, c’est que le Tunisien lambda aimerait suivre un tel débat pour se fixer et choisir celui qui sera son prochain président. Et dans un Etat de droit, ce que la Tunisie est considérée être, et dans le cadre de la deuxième République qui croit en la justice et en l’équité, on aspire à ce que les trois candidats soient présents pour qu’il y ait égalité des chances. Ceci ne sera qu’apaisant pour les citoyens. D’ailleurs, en 2019 l’expérience a été une véritable réussite et il est logique qu’on aspire à la reproduction d’une expérience réussie… Cela va-t-il arriver cinq ans plus tard? Attendons voir!

Abir Chemli

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