Défiant toutes les menaces et autres interventions, l’opération « nettoyage » se poursuit à travers les quartiers et cités relevant du gouvernorat de l’Ariana. L’objectif, toujours le même, amener les récalcitrants à respecter la loi.
Il faut rappeler que l’opération « lutte contre les constructions anarchiques », particulièrement certains commerces des quartiers huppés, a commencé depuis des mois dans les gouvernorats de Tunis et de l’Ariana. Opération menée de main de maître par Omar Mansour et Salwa Khiari.
Cette dernière n’était pas à l’abri de menaces de tous genres, comme son collègue de Tunis, d’ailleurs, mais il semble que cela a renforcé leurs volontés d’aller de l’avant et de restituer au respect de la loi, la place qui lui sied.
En traversant ce matin, le célèbre boulevard Hédi Nouira, artère commerçante principale de la cité Ennasr, la vue était inhabituelle : quasiment tous les rideaux des cafés et restaurants étaient baissés. On nous fait savoir que Salwa Khiari, gouverneur de l’Ariana leur avait intimé l’ordre de baisser le rideau pour infraction.
On pousse la curiosité plus loin surtout que d’habitude, et dans des cas similaires, c’est le recours à la démolition des constructions illégales et non autorisées qui est ordonné.
La gouverneure a opté, cette fois-ci à cette action suite à plusieurs mises en demeure et avertissements appelant les propriétaires à enlever eux-mêmes les constructions anarchiques sur les façades et à régulariser pour certains leurs situations avec l’administration locale. Ces mises en demeure et avertissements sont restées sans réponses ni actes sur le terrain.
En quelque sorte, la gouverneur a décidé d’agir mais pour faire comprendre force doit rester à la loi et que c’était le dernier avertissement avant de passer à l’étape de démolition.
Si les habitués du petit déjeuner en terrasse sont quelque peu frustrés et déçu, il n’en demeure pas moins qu’une grande majorité, notamment parmi les riverains, étaient soulagés de voir les trottoirs et les couloirs de passage désencombrés.
Il était temps de mettre de l’ordre dans ces quartiers dits huppés mais qui ont connu une vague d’anarchisme sans précédent ayant défiguré même le paysage dans l’impunité totale.
Et si tous les gouverneurs faisaient pareil ?