On ne compte plus les occasions où la Corée du Nord a défié la communauté internationale avec les essais nucléaires. Lors du congrès exceptionnel du Parti des travailleurs de Corée (PTC), le premier depuis 1980, Kim Jong-Un, l’homme fort de la dictature, a déclaré que son pays n’emploierait l’arme atomique qu’en cas d’attaque.
« En tant qu’État nucléaire responsable, notre République n’utilisera pas l’arme nucléaire à moins que des forces nucléaires hostiles et agressives n’enfreignent sa souveraineté. » C’est ce qu’a déclaré Kim Jong-Un. Rapportée par l’agence de presse officielle de la Corée du Nord (KCNA), cette déclaration intervient alors que les tensions ont atteint leur paroxysme dans la région.
Une grande nouveauté surprenante : le jeune dirigeant totalitaire a exprimé son souhait de normaliser les relations avec les États-Unis, tout en rappelant son autre souhait de dénucléarisation. Kim Jong-Un cherche visiblement à instaurer la posture d’un dirigeant responsable vis-à-vis de la communauté internationale.
D’autre part, en marge du congrès exceptionnel du Parti, Kim Jong-Un a révélé le plan quinquennal dont l’objectif premier est de booster la croissance économique de la Corée du Nord. L’accent sera mis sur la production électrique, selon le quotidien officiel Rodong Sinmum.
« C’est un élément significatif », estime Michael Madden, spécialiste des arcanes du pouvoir nord-coréen. L’expert n’a pas manqué de souligner le contraste saisissant qui sépare le père et le fils, le qualifiant de significatif. « Il assume publiquement la responsabilité de l’économie et du développement en tant qu’initiateur de la politique. Son père n’avait jamais assumé cette responsabilité », a souligné l’expert.