La séance plénière de ce mercredi 16 janvier 2019 à l’Assemblée des Représentants du Peuple ARP, consacrée à l’examen du projet de loi liée à la création d’un programme d’assurance sociale et de soutien aux catégories défavorisées, a connu une ambiance tendue allant jusqu’à l’échange de violences physique et morale. En effet, le député du Front Populaire Jilani Hammami s’en est pris au président du parlement Mohamed Ennaceur l’accusant de discrimination. L’élu de l’opposition a dénoncé son exclusion de la liste des députés intervenants dans le cadre de la plénière. La situation a empiré ensuite jusqu’à l’échange de violences physiques entre le député Walid Jalled et Jilani Hammami. L’élu du Front Populaire Nizar Amami a quant à lui fini par blasphémer en pleine plénière, à quelques centimètres du micro du président du parlement, chose qui a suscité l’indignation de ses collègues.
Au delà du cirque que la Watanya 2 a offert aux tunisiens à travers sa diffusion en direct de cette séance, on ne jugera pas les échauffourées musclées qui ont lieu de temps à autre sous la coupole du Bardo, mais il est intéressant de rappeler qu’un citoyen pris en flagrant délit de blasphème peut écoper d’une peine allant jusqu’à six mois de prison. Notre illustre député, fort de son immunité parlementaire ne risque en aucune manière cette peine, il écopera tout au plus de privation de prise de parole lors de trois plénières.
A méditer…