ARP : Ceux qui hébergeraient des migrants illégaux seront sévèrement sanctionnés par la loi

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Pour pallier au problème de la migration irrégulière, le bureau de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) s’est mis, avant-hier, à l’examen d’un projet de loi sur la situation des étrangers sur notre sol…

Il faut le dire d’emblée: en ce qui concerne le statut des étrangers en Tunisie, la loi tunisienne n’a pas été révisée depuis plus d’un demi-siècle ! De fait la loi n° 7 qui régit le statut des étrangers en Tunisie date du 07 mars 1968.

Dès lors, et compte-tenu de la situation actuelle où des milliers de migrants se retrouvent illégalement en Tunisie, l’ARP a décidé de modifier et de compléter la loi en question. C’est dans ce cadre que le député Mohamed Amin Werghi est intervenu sur les ondes de radio Expess Fm confirmant que la législation doit être mise à jour afin de lutter efficacement contre le phénomène de la migration irrégulière, et par ricochet, s’adapter à l’évolution de la situation telle qu’elle s’impose aujourd’hui.
Le député a, par ailleurs, laissé entendre qu’il existerait des « réseaux qui dirigent les migrants vers la Tunisie en les incitant à s’y installer provisoirement pour pouvoir par la suite atteindre les terres européennes ». L’intervenant a même révélé au micro d’Expresso que « certains » facilitent l’installation de ces migrants « en leur offrants des maisons à louer et des moyens pour recevoir de l’argent depuis l’étranger ».
Il a, dans ce même ordre d’idées, appelé à ce que toute cette chaîne d’intervenants soit rendue responsable. C’est alors que Werghi a justifié la nécessité de réviser la loi de 1968 précitée appelant à « rendre les sanctions plus sévères pour protéger la Tunisie ».

Peine de trois ans de prison…

Il est à noter dans ce cadre que les articles de la loi préexistante relative au statut des étrangers en Tunisie stipulent une peine de prison allant d’un à six mois ,à toute personne qui franchit illégalement les frontières. Mais compte tenu de la gravité de la situation actuelle, le député explique que l’article 25 du projet de loi relative au statut des étrangers en Tunisie, actuellement en cours d’examen prévoit désormais des peines bien plus sévères  non seulement envers les migrants mais aussi contre ceux qui leur fournissent les conditions favorables à s’installer en Tunisie… Si on se réfère aux dires du député,  la nouvelle loi stipulerait une peine allant de 1 à 3 ans de prison ainsi qu’une amende allant de 1 à 5 mille dinars à toute personne fournissant délibérément une aide directe ou indirecte à un étranger qui n’a pas de situation légale d’entrer ou sortir de la Tunisie. Et ce, que ce soit en l’hébergeant ou en le transportant…

 

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