L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a donné son approbation, mardi après-midi, à un accord de prêt crucial entre la Tunisie et l’Italie. Ce prêt de 50 millions d’euros, soit environ 168 millions de dinars, servira d’appui direct au budget de l’État. Le financement est accordé sur des conditions particulièrement favorables : un remboursement sur 40 ans, sans intérêts, dont 31 années de grâce.
Un accord bilatéral en faveur du développement
Le prêt s’inscrit dans le cadre du protocole d’accord conclu en 2021 entre les deux pays pour la coopération au développement durant la période 2021-2023. Ce protocole définit les orientations stratégiques et les domaines prioritaires de collaboration entre la Tunisie et l’Italie.
Le décaissement effectif du prêt interviendra après la satisfaction de certaines conditions, notamment l’entrée en vigueur du contrat de prêt et la publication au Journal officiel de la décision relative au contrat type de transport de l’énergie électrique produite dans le cadre de l’autoproduction. Une convention financière ultérieure entre la Banque Centrale de Tunisie et la Caisse Italienne de Dépôts et de Prêts précisera les procédures pratiques et les documents requis pour le retrait du prêt.
Une manne pour des réformes structurelles
Ce prêt italien s’inscrit dans le cadre d’un programme conjoint d’appui aux réformes, financé par plusieurs bailleurs de fonds internationaux, dont la Banque mondiale, l’Agence française de développement et l’Union européenne. Ce programme vise à soutenir les efforts de la Tunisie pour améliorer l’efficacité des institutions publiques, renforcer la solidité économique, promouvoir l’inclusion financière et sociale, stimuler le secteur privé et optimiser la performance du secteur public.
Le programme d’appui aux réformes s’articule autour de quatre axes fondamentaux :
- Amélioration de l’efficacité des secteurs des transports, de l’énergie et de l’eau.
- Développement de la performance de l’administration et de la gestion publiques.
- Renforcement des finances publiques.
- Promotion de l’inclusion financière et sociale.
La contribution italienne cible spécifiquement le premier axe, en mettant l’accent sur le développement du secteur énergétique.