L’ouverture de la plénière à l’assemblée des représentants du peuple a donné une idée sur ce que va être cette législature.
Le ton est donné et si l’ancienne assemblée a été une véritable foire d’empoigne,celle qui siège aujourd’hui sous l’hémicycle du Bardo est pour l’heure inqualifiable.
Les premières heures de cette législature ont été consacrées aux échanges houleux, aux insultes et sont marquées par une cacophonie qui dit long sur les résultats auxquels les travaux et autres débats aboutiront.
Et pour cause ! Ce qui s’est passé ce matin dépasse l’entendement.
La plénière a commencé par l’occupation du perchoir par le bloc parlementaire du PDL qui exigeait réparation de la part d’Ennahdha sur les insultes et qualifications outrancières survenues à leur encontre de la part d’une députée nahdhaouie.
Les interventions condamnant cet acte et réprimandant cette attitude ont fusé du président du bloc parlementaire d’Ennahdha et de celui d’El Karama. Le premier allant jusqu’à proférer des menaces à peine voilées de dissolution de ce parti.
Autorisée à prendre la parole par la présidente de la séance, Abir Moussi a été au départ empêchée de parler, la place de son bloc occupée puis chahutée.
Rached Khiari s’installera devant la caméra pour que la prise de parole de la députée PDL ne soit pas transmise et finit, en signe de provocation à toute l’assistance, par brandir le signe de Rabaâ pour obstruer l’objectif de la caméra. Ce qui a provoqué une grosse tension à l’assemblée et un grand nombre de députés se sont soulevés contre ce geste.
Il faut rappeler que ce n’est pas la première fois que cela arrive sous l’hémicycle et aucune réaction de la présidence du parlement.
La couleur est annoncée et c’est le pays qui va en payer les frais .
Le peuple mérite des excuses pour toutes les offenses qu’on lui fait
16