A l’instar de l’Assemblée Nationale constituante (ANC), l’absentéisme injustifié à l’Assemblée des Représentants du Peuple suscite encore un vif débat. La séance plénière qui a eu lieu samedi 8 juillet, consacrée à l’audition de trois ministres, Mohamed Zine El Abidine, ministre des Affaires culturelles, Zied Laâdhari, ministre de l’Industrie et du Commerce et Slim Khalbous, ministre de l’Enseignement supérieur et de l’éducation par intérim, s’est déroulée devant des chaises vides. Néanmoins, les ministres ont tout de même répondu aux questions des députés présents. Le ministre de l’Industrie et du Commerce a pour sa part fait « élégamment » la remarque sur l’inutilité de la présence des ministres et de leurs directeurs généraux en l’absence des députés. De leur côté, les internautes ont dénoncé avec force et sarcasme « l’assiduité » de nos élus. D’autre part, des échanges d’accusations se sont déclenchées entre la députée de Afak Tounes Hajer Ben Cheikh Ahmed qui affirmait sa présence tout au long de la séance et entre l’organisation I WATCH qui précise que la députée en question a été présente seulement à l’audition du ministre de l’éducation par intérim, Slim Khalbous. Chaima Bouhlel, présidente de l’ONG Al Bawsala, a déclaré à Réalités Online que l’absentéisme des députés est un grand problème auquel il faut faire face. Elle a responsabilisé la commission du règlement intérieur qui s’est opposée à la dernière initiative du président de l’ARP Mohamed Ennaceur concernant le prélèvement de cent dinars de la prime de tout député ratant une séance plénière ou une séance questions-réponses aux membres du gouvernement.
Plus grave encore, l’attitude de certains élus qui continuent par copinage à défendre leur « camarades » absents rien que parce qu’ils appartiennent à leur groupe parlementaire.
C’était le cas de Samia Abbou qui a pris la défense d’un membre de sa coalition pour faire de la remarque d’un ministre une question de surenchère. Dommage elle nous avait habitué à mieux.
Si les ministres ont obligation de répondre aux « convocations » des députés, pour l’heure on aimerait plus les voir sur le terrain pour trouver des solutions aux problèmes des citoyens plutôt que de venir sous la coupole du Bardo pour répondre à des questions de députés absents-présents.
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