Dans un post publié ce mercredi 14 juin sur sa page facebook, le député de Afek Tounes, Karim Helali a annoncé que la commission des droits et des libertés au sein de l’Assemblée des Représentants du Peuple a rectifié l’article 218 du code pénal qui stipulait que « Le désistement de l’ascendant ou du conjoint victime de violence arrête les poursuites, le procès, ou l’exécution de la peine« . Désormais, l’agresseur sera poursuivi en justice malgré le désistement de sa conjointe. Le député de Afek a affirmé que cette rectification est une étape importante dans l’évolution de la législation tunisienne, visant la protection contre la violence conjugale à l’encontre des femmes. Helali a expliqué que certaines femmes violentées sont aussi victimes de pressions dans leur entourage familial pour se désister. Il est à noter que 60% des femmes ont subi des violences conjugales rien qu’en 2016, selon des chiffres données par le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance sur les conditions de vie des femmes en Tunisie. Cette rectification permettra alors de renforcer encore plus l’arsenal juridique dans la lutte contre les violences faites aux femmes.