Dans un post publié sur sa page Facebook, ce dimanche 12 février, l’intellectuelle Raja Ben Slama est revenue sur la question des arrestations qui ont eu lieu hier et qui ont touché des personnalités politiques dont l’activiste Khayam Turki. Ben Slama a exprimé sa disposition à signer une pétition dénonçant cette arrestation et signée par plusieurs associations et activistes de droit de l’homme en Tunisie.
L'universitaire spécialiste de la civilisation arabe a considéré que “terroriser les gens et les opposants politiques ne sert en rien le processus de la réforme”. La directrice de la Bibliothèque nationale (qui risquerait d’être remerciée) poursuit : “je pense aussi que seuls les criminels dangereux méritent d’être emprisonnés. Sinon, il s’agira d’une destruction des individus et des familles et de la civilisation basée sur la justice, la sécurité et la confiance en l’Etat.”
Pour Ben Slama qui se veut "une citoyenne tunisienne aspirant passer le reste de sa vie dans un pays qui respecte la liberté et l'égalité", les parties sécuritaires omettent que l’oppression rend la personne opprimée plus forte sur le moyen et court termes et affaiblit le pouvoir notamment dans un pays comme la Tunisie.