À compter de ce mardi 28 novembre 2023, la présidente du Parti Destourien Libre (PDL), Abir Moussi, entame une grève de la faim. C’est l’annonce qui a été faite par son comité de défense le même jour. Le but est de contester « la violation de ses droits fondamentaux à la liberté, à la santé, à l’activité politique et à l’appartenance idéologique ».
Cette grève de la faim, affirment encore les membres du comité de défense, devrait se poursuivre pendant 16 jours, ce qui coïncide avec la campagne mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes. « Notre cliente va adresser des communiqués urgents aux organisations régionales et internationales ayant conclu des accords avec la Tunisie. Le but est de dénoncer les violations, notamment celles qui touchent les droits des femmes en Tunisie », ont-ils encore déclaré.
Dans ce même ordre d’idées, les avocats de Abir Moussi ont appelé la direction de la prison de La Manouba à garantir un suivi médical régulier au profit de la présidente du PDL Ils l’ont également appelée à les tenir informés de son état de santé. Aussi, en cas « de complications supplémentaires », la direction de la prison devrait assumer ses responsabilités selon le comité de défense.
À titre de rappel, Abir Moussi a été arrêtée le 3 octobre 2023 devant le bureau d’ordre du Palais présidentiel de Carthage. Elle comptait déposer un recours pour contester les décrets publiés dans le JORT au sujet des élections locales.
Dans ce contexte, Abir Moussi est accusée d’agression délibérée et d’atteinte au prestige de l’État. Elle est aussi accusée d’avoir incité les citoyens à s’affronter avec des armes, d’anarchie, d’entrave au travail, ou encore de modification de données personnelles sans l’autorisation du détenteur. D’après l’un de ses avocats, Karim Krifa, qui s’est exprimé en octobre dernier, Abir Moussi risque même la peine capitale.