Un ministre britannique a officiellement présenté sa démission « avec effet immédiat » pour avoir eu une minute de retard lors d’une séance de questions au gouvernement. En effet, Lord Michael Bates, le ministre du Développement international, a présenté sa démission à cause d’un retard d’une minute.
Il n’a pas pu répondre à une question qui lui était adressée sur les inégalités des revenus et c’est un autre lord qui a dû répondre à sa place. Lorsqu’il a pris la parole à la fin de la séance, Michael Bates a présenté ses « sincères excuses » pour son « manque de courtoisie » et s’est dit « vraiment honteux » de son « impolitesse« ..
« Durant les cinq années au cours desquelles j’ai eu l’honneur de répondre aux questions au sein de cette assemblée au nom du gouvernement, j’ai toujours considéré que nous devions offrir et présenter la plus grande courtoisie et le plus grand respect en répondant au nom du gouvernement aux questions légitimes des parlementaires« , a-t-il solennellement déclaré.
Aussitôt, Michael Bates a annoncé qu’il présentait sa démission à la Première ministre « avec effet immédiat », pour avoir manqué à ses obligations. Une déclaration qui a suscité une vive réaction dans l’assemblée, de nombreux « non » fusant, d’autres membres du gouvernement et parlementaires essayant de le retenir.
À la suite de cette annonce, la patronne de l’opposition travailliste à la Chambre des lords s’est exprimée, espérant que le refus des parlementaires de le voir démissionner ait été entendu. « Une excuse de la part de Lord Bates est tout à fait suffisante« , a déclaré Angela Smith.
Du côté de chez nous on doit vraiment réfléchir à la question. L’absentéisme étant devenu la marque de fabrique au sein de nos institutions.
A l’ARP, par exemple, il arrive qu’une plénière se tienne avec seulement 8 voire même quatre députés.
D’ailleurs, le 20 janvier 2018, huit députés sur 217 étaient présents et ce, à l’ouverture de la séance plénière consacrée au contrôle de l’action du gouvernement.
Que dire des ministres et représentants du gouvernement qui, s’ils ne sont pas en retard, se font remplacer par leurs secrétaires d’Etat. Il est vrai que cela n’est pas général.
Si la démission du ministre britannique est à méditer, il faut reconnaître que l’état de nos routes et les embouteillages qui étouffent la capitale en sont pour quelque chose.
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