Tout en dénonçant la condamnation du blogueur Yassine Ayari à un an de prison ferme par la justice militaire, en raison de la publication sur les réseaux sociaux de déclarations considérées comme diffamatoires à l’égard de l’Armée, Article 19 appelle à sa libération.
Pour Article 19, cette condamnation constitue une violation du droit à la liberté d’expression tel qu’il est protégé par la Constitution tunisienne et le droit international. Article 19 rappelle que la diffamation pénale représente une violation de l’article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) lequel a été ratifié par la Tunisie. Les normes internationales relatives à la liberté d’expression établissent clairement que la critique des institutions militaires et sécuritaires fait partie de la liberté d’expression et du débat public et ne saurait être interdite.