Les autorités turques mènent actuellement une enquête sur l’assassinat du journaliste et dissident saoudien Jamel Khashoggi, mais il semble qu’elles font face à certaines entraves.
D’après l’agence de presse turque Anadolu, le consulat saoudien à Istanbul, dernier lieu où le journaliste assassiné a été aperçu vivant, a interdit tout accès au jardin de l’établissement.
L’agence de presse a ouvertement souligné que le consulat a délibérément perturbé le travail des enquêteurs turcs, qui ont tenté de se pencher sur un puits se trouvant dans le jardin du consulat. Les autorités saoudiennes ont-elles quelque chose à cacher dans le puits ? Il faut rappeler que le royaume wahhabite a été accusé d’avoir dissimulé le corps démembré de Jamal Khashoggi dans le puits du jardin de son consulat à Istanbul.
L’identité des personnes impliquées révélées ?
Par ailleurs, aux dernières nouvelles sur cette affaire, on apprend que les autorités saoudiennes ont emprisonné 18 personnes suspectées d’avoir pris part à l’assassinat du journaliste. 5 d’entre-elles feraient partie des hauts cadres du gouvernement wahhabite.
S’exprimant sur Reuters, un responsable saoudien a indiqué ce mercredi 24 octobre 2018, que les suspects ont jadis travaillé au sein de l’armée ou des renseignements saoudiens. L’identité de certains d’entre-eux a été révélée par le quotidien turc pro-gouvernemental Assabah.
L’un des suspects serait un certain Saoud Kahtani. Ce quinquagénaire serait le bras droit du prince hériter Mohamad Ben Salman. Travaillant au sein du cabinet royal, l’homme entretenait des relations étroites avec les appareils sécuritaires saoudiens.
La liste comprend également le nom d’un certain Mustapha Medni, un haut responsable saoudien ayant travaillé dans les services de renseignements saoudiens. Elle regroupe d’autres individus ayant travaillé dans l’armée et dans les services de renseignements du royaume wahhabite.