Tout comme celle de Chokri Belaid, l’affaire de l’assassinat de Mohamed Brahmi traîne encore la patte. Alors qu’ils devaient comparaître, ce mardi 26 décembre 2017, devant la chambre pénale spécialisée dans les crimes terroristes près le Tribunal de Première Instance de Tunis, les accusés ont refusé de le faire. Azzeddine Abdellaoui, Ahmed Malki, Riadh Ouertani et Mohamed Aouadi : tous ont refusé de comparaître.
C’est dans ce même contexte que Mbarka Brahmi, députée du Front Populaire (FP) et épouse du martyr Mohamed Brahmi, s’est lâchée dans une déclaration accordée à Jawhara FM ce même mardi. « L’affaire n’a que trop traîné Il existe une volonté claire qui va dans ce sens ! », s’est-elle indignée. La députée considère que l’assassinat de Mohamed Brahmi constitue une affaire d’Etat. Tout est mis en oeuvre, poursuit-elle, pour couvrir le gouvernement de l’époque de l’assassinat (juillet 2013).
Plus encore : Mbarka Brahmi a affirmé que des documents, pourtant entre les mains de la Justice, ont disparu. « Il existe un véritable complot. C’est un scandale ! Pourtant, personne n’a réagi. De ce fait, il nous est difficile de faire confiance au gouvernement actuel. Viendront peut-être des hommes libres qui se pencheront, enfin, sur le dossier », a-t-elle encore déclaré.