Un source bien informée a fait savoir que l’agence des renseignements américaine pense que c’est le prince héritier saoudien, Mohamede Ben Salmane qui a ordonné l’assassinat du journaliste saoudien au consulat de son pays à Istanbul, ce qui complique les choses pour Donald Trump qui cherche à préserver les relations des Etats Unis avec son allié principal, l’Arabie Saoudite.
La même source a ajouté, vendredi 16 novembre, que l’agence a informé d’autres parties du gouvernement de ses conclusions qui sont en totale contradiction avec les assurances du gouvernement de la non implication du prince Mohamed dans cette affaire.
Selon toujours cette source, les conclusions de l’agence constituent l’évaluation américaine la plus claire qui lie le prince à cet assassinat de manière directe.
Il faut signaler que la Maison Blanche et le département d’Etat se sont abstenus de tout commentaire alors qu’une porte parole de l’ambassade saoudienne à Washington a, dans une déclaration, fait savoir que « toutes les allégations contenues dans cette évaluation ne sont que purs mensonges ».
Pour sa part, le Washington Post avait annoncé au cours de la même journée que l’agence américaine des renseignements avait conclu que le Prince Mohamed Ben Salmane a ordonné l’assassinat de Khashoggi et que ces conclusions sont le résultat d’une évaluation effectuée à partir de plusieurs éléments dont un coup de téléphone entre le Prince Khaled Ben Salmane, frère du Prince Mohamed, et l’ambassadeur saoudien à Washington et Jamal Khashoggi.
Selon le Washington Post, le prince Khaled aurait demandé à Khashoggi de’ se rendre au consulat saoudien à Istanbul pour obtenir les papiers pour son mariage avec une turque tout en lui assurant qu’aucun ne lui serait fait.
Certaines sources au fait de cette communication ont affirmé ne pas savoir si le prince Khaled savait que le journaliste allait être assassiné mais confirment qu’il avait fait cet appel à la demande du Prince Mohamed.
Le prince Khaled a démenti ces faits affirmant que le dernier contact qu’il avait eu avec le journaliste remontait à octobre 2017 à travers une lettre écrite ajoutant, « je ne lui ai jamais parlé au téléphone et ce qui est sûr je ne lui ai pas proposé de se rendre en Turquie pour aucune raison. J’appelle les autorités américaines à publier toute information en rapport avec ces allégations« .
Le Washington Post rapporte, par ailleurs, que les services de renseignements américains ont analysé une communication téléphonique effectuée de l’intérieur du consulat après l’assassinat de Khashoggi et que des personnes ayant écouté cet appel affirment que Maher Motreb, responsable sécuritaire vu aux côtés du prince Mohamed à plusieurs reprises a effectué cet appel avec Saoud Qahtani, l’un des plus grands assistants du prince pour l’informer que l’opération est terminée.