La déclaration de Ridha Raddaoui, membre du collectif de défense des martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, a eu l’effet d’une bombe, lorsqu’il avait évoqué, après une rencontre avec le Chef de l’État, l’implication du gendre de Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha, dans la direction de l’organisation secrète.
Intervenant dans Houna Shems ce mardi 27 novembre 2018, Kethir Boualag, autre membre du collectif de défense, est revenu sur l’implication du gendre du chef islamiste. Aziz Dghezni, nom du gendre selon Kethir Boualag, est responsable de l’organisation secrète. « Il n’a jamais été auditionné dans le cadre de l’affaire des assassinats. Il ne figure même plus dans le dossier. Mustapha Kheder n’est qu’un sacrifice pour le protéger », a-t-il expliqué.
Dès le début des investigations, poursuit-il, Mustapha Khedher a toujours affirmé que le gendre de Rached Ghannouchi était le concepteur de l’appareil de destruction des documents. « Dans certains appareils téléphoniques de Mustapha Khedher, on trouve des conversations entre lui et Aziz Dghezni », a-t-il précisé.
D’un autre côté, le membre du collectif de défense s’est défendu de viser Ennahdha en tant que parti politique. « Le collectif de défense accuse Rached Ghannouchi, un groupe de ses proches et des dirigeants [d’Ennahdha] d’être impliqués [dans l’affaire de l’appareil secret] », a-t-il encore affirmé.
15