Après la frappe aérienne menée jeudi 6 avril par les Etats-Unis sur une base militaire en Syrie, les réactions internationales se sont enchaînées. Les alliés traditionnels de la Syrie tels que l’Iran, la Russie et la Chine ont condamné cette « agression » et cette « violation » de la souveraineté du territoire syrien. Les forces occidentales favorables à la chute immédiate du régime de Bachar Al Assad, ont soutenu les Etats-Unis dans toute intervention à l’encontre du Régime. Toutefois, les pays arabes se sont montrés réservés, hormis l’Arabie Saoudite, qui a apprécié la réaction « courageuse » de Trump. En Tunisie, bien que le président de la République envisage de reprendre les relations diplomatiques avec l’Etat syrien, il n’a pas donné jusqu’à présent une position sur cette question. L’Etat Tunisien préfère visiblement observer de loin ce qui se passe en attendant les réactions des autres Etats arabes. En revanche, des personnalités politiques, culturelles, et économiques, ont exprimé sans réticence leurs positions. Olfa Youssef a accusé l’Etat sioniste, les frères musulmans et leurs alliés d’avoir été derrière ce qu’on appelle « le printemps arabe » qui n’est qu’une illusion pour détruire des Etats comme l’Etat syrien. « Ils sèment la zizanie, et après ils viennent verser des larmes de crocodile« , a-t-elle publié sur son profile facebook. Le journaliste Zouhaier Eljis a publié sur sa page facebook » le scénario irakien est en train de se reproduire en Syrie, ça commence par des accusations de possession d’armes chimiques et ça finit par l’envahissement d’un pays, le détruire, le ravager…bien sûr tout cela se passe avec la bénédiction des pays arabes. »a-t-il écrit. Moez El Joudi a de son côté constaté que seuls, les sionistes et les frères musulmans sont contents de la destruction de la Syrie, « même idéologie, mêmes intérêts, les enfants syriens sont le cadet de leurs soucis ». Mahmoud El Baroudi a pour sa part, lancé un appel à l’Etat Tunisien pour prendre une position immédiate et « claire » sur l’agression du territoire syrien. Selon lui, la prise de position de la Tunisie sur cette affaire révélera qui est « le véritable gouverneur du pays« . « J‘espère que la position tunisienne ne s’inscrira pas dans le cadre du consensus cette fois, car cette cause est décisive pour la Tunisie avant la Syrie. »a-t-il ajouté.