Abdelfattah Mourou est en colère contre l’attribution du nom de famille de la mère aux enfants, et il l’a fait savoir dans un statut publié sur sa page Facebook. Le dirigeant au sein d’Ennahdha a qualifié la mesure de « ridicule ». Elle va, poursuit-il, à l’encontre des traditions de la société tunisienne et du « système mondial ». « La mesure est en contradiction avec les lois en vigueur. Cela va entraîner la perte de nos enfants », a encore écrit Abdelfattah Mourou.
On ne sait pas sous quelle casquette Abdelfattah Mourou s’est exprimé : dirigeant au sein d’Ennahdha ou premier vice-président de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). Ce qui est certain, en revanche, c’est qu’il existe une légère confusion dans son jugement. De fait, l’attribution du nom de famille de la mère est un choix et non pas une obligation. Selon Bochra Belhaj Hmida, présidente de la commission des droits individuels et de l’égalité, l’enfant pourra choisir de rattacher le nom de famille de sa mère à celui de son père une fois l’âge de la majorité atteint, à savoir 18 ans. « Il n’a jamais été question du rejet du nom de famille du père », avait soutenu Bochra Belhaj Hmida.
Autre élément pour rafraîchir la mémoire du grand avocat, dans divers pays du monde il est inscrit à la naissance. Comme c’est le cas notamment aux Etats-Unis.
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