Au Canada, la sœur de Bouazizi explique le départ de la famille.

Témoignage de la sœur de Bouazizi dans le Journal de Montréal

« C’était devenu invivable en Tunisie », décrit Leila avec dépit. « Après la révolution, on a déménagé dans un autre quartier de Sidi Bouzid. Ensuite, on a loué une maison dans un quartier populaire de la capitale, Tunis. Mais les menaces à notre encontre et les rumeurs malveillantes n’ont jamais cessé.»

Qui sont ces personnes? 

«Ça peut être des gens qui sont contre la révolution et qui considèrent que mon frère est responsable de tous leurs malheurs»,

L’information du départ de Manoubia Bouazizi, mère du jeune immolé, vers le Canada a provoqué des réactions de rejet : « ils se sont enrichis puis quitté le pays après l’avoir jeté dans le chaos ».

Sa sœur, Leila Bouazizi pense que la méchanceté sur les réseaux sociaux rendra de toute façon le quotidien de sa famille intenable dans son pays d’origine. Sauf exception, les Bouazizi évitent désormais soigneusement les médias. La jeune femme jure que l’État tunisien a accordé la somme totale de 40 000 dinars à sa famille. «Soit exactement le même montant que pour toutes les familles des martyrs de la révolution». D’autres aides ponctuelles et discrètes de citoyens ordinaires ont été versées à la famille, mais jamais dans les proportions astronomiques évoquées sur le web, jure-t-elle.

«Je ne veux que du bien pour la Tunisie, réfléchit-elle à voix haute. J’aime mon pays, mais je me sens renaître ici.»

  • D’après Taïeb Moalla.  Le journal de Montréal.

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