Dans le sillage d’un accident aérien tragique ayant coûté la vie à tous les passagers à bord d’un jet privé, les spéculations vont bon train quant à l’avenir du groupe Wagner, une société de mercenaires ayant participé à des opérations obscures pour le compte de Vladimir Poutine, tant en Afrique qu’en Ukraine. Le crash, survenu en Russie, intervient précisément deux mois après que Prigozhin a conduit ses troupes dans une mutinerie avortée, constituant ainsi la plus grande menace au règne de Poutine en près d’un quart de siècle.
Un avenir incertain pour Wagner
L’horizon de Wagner s’obscurcit davantage avec plusieurs de ses principaux dirigeants, dont Dmitri Outkine et Valeriy Cherkaskov, présents à bord de l’avion accidenté. Cette perte au sommet de l’organisation laisse un vide complexe à combler. Les spéculations évoquent la reprise de l’empire commercial de Wagner par d’autres groupes russes ou même des entités gouvernementales, mais de telles hypothèses restent à confirmer.
Les effets géopolitiques
L’effet de cette situation sur le conflit en Ukraine semble être atténué, car Wagner avait déjà retiré la majorité de ses forces du pays avant la mutinerie. Les forces présentes en Ukraine étaient passées d’environ 50 mille à seulement près de 3 mille. La question de leur intégration aux forces armées russes régulières reste en suspens.
Quant aux opérations à l’échelle mondiale, les tentaculaires agents de Wagner sont répartis en Syrie, en Libye, au Soudan, en République centrafricaine, au Mali et en République démocratique du Congo. Le mystère plane sur leur futur, bien que des indices laissent entendre que le Kremlin pourrait prendre les rênes de ces unités.
Le Groupe Wagner en lumière
Érigé en 2014 par Prigozhin, le groupe Wagner représente une société de mercenaires en opérations, apportant son soutien aux objectifs du Kremlin sur divers champs de bataille, allant de l’Ukraine au Moyen-Orient, en passant par l’Amérique latine et l’Afrique. Cependant, ce groupe a également été épinglé pour des violations des droits de l’homme, jetant une ombre sombre sur ses activités.
À son apogée, Wagner a rassemblé près de 50 mille recrues mercenaires, dont un grand nombre étaient d’anciens prisonniers enrôlés directement depuis les cellules de détention, s’engageant dans des combats en Ukraine. Opérant en marge des forces armées officielles russes, le groupe Wagner s’est même opposé aux exigences de Moscou, générant ainsi la mutinerie, non pas contre Poutine lui-même, mais contre les dirigeants militaires du pays.