Au service du tourisme et de l’union maghrébine

L’union maghrébine des Auberges de Jeunesse a organisé dimanche soir, à l’hôtel Al Hambra à Hammamet, avec le soutien de l’Association libyenne des auberges, une conférence de presse sur la qualité, l’hygiène et l’environnement (HSE) dans les auberges.

"Les jeunes sont aujourd’hui le moteur du changement et l’échange des expériences est essentiel. Les rencontres entre les jeunes du Maghreb doivent alors être organisées dans un environnement propice", nous a affirmé Jurgen Gross, manager de projet et formateur en qualité à Hosteling International. Avant de préciser : «Notre objectif est d’appuyer les auberges du Maghreb dans le processus d’application des normes de qualité.»

 

Une stratégie

Les acteurs associatifs et les parties qui composent l’Union maghrébine des Auberges de Jeunesse ont réfléchi à une stratégie de communication leur permettant d’atteindre leur principal objectif, à savoir à offrir des services de bonne qualité (Hi-Q) aux jeunes maghrébins pour les encourager à se déplacer dans la région.

Mais derrière cet objectif majeur existe un «méga objectif». Les parties concernées appartenant aux cinq pays du Maghreb souhaitent concrétiser, à travers l’organisation d’une série d’activités, leur volonté de réaliser l’Union du Maghreb.

«L’idée de l’Union du Maghreb hante nos esprits. À travers ces opérateurs nationaux, nous voulons promouvoir un tourisme intermaghrébin ainsi que le dialogue entre les jeunes de la région», nous a fait savoir Moncef Ben Mansour, responsable des relations internationales de l’Association tunisienne des auberges et tourisme des jeunes.

«Notre ministère soutiendra financièrement, dans la mesure du possible, les associations des maisons de jeunes. Aujourd’hui, si nous n’offrons pas les bonnes conditions de séjour aux jeunes du Maghreb, les chances de dialogue et d’ouverture seront réduites», nous a affirmé Mohammed Ali Samaio, haut responsable au ministère libyen de la Jeunesse et des sports.

 

Dichotomie Maisonde jeunes/ auberges

Certains responsables d’associations d’auberges affirment qu’en Tunisie, les auberges sont plus méconnues que les maisons de jeunes. D’après Badreddine Zouari, président de l’Association tunisiennes des auberges et tourisme de jeunes, «les auberges diffèrent des maisons de jeunes à trois niveaux. Si les premières sont financées par des associations et des individus, les secondes sont financées essentiellement par l’État.

Les auberges ont un caractère «militant», affirme-t-il, tandis que les maisons de jeunes sont à caractère administratif. Cela dit, les acteurs qui travaillent dans les auberges militent pour la bonne cause, l’esprit de solidarité et de cohésion et souhaitent attirer le maximum de jeunes. Tandis que les employés dans les maisons de jeunes sont des fonctionnaires.

L’auberge est aussi considérée comme un foyer familial, d’où l’appellation «le Père de l’auberge». Les auberges Hawkins le montrent par excellence. Tandis que les maisons de jeunes sont certes des endroits pour jeunes, comme l’indique leur nom, mais reflètent plutôt une structure hôtelière.

En Tunisie, il existe seulement cinq auberges (sur un total de plus de 200 au Maghreb), après avoir été dix-huit en 1967. Le nombre a été réduit à cause «d’une signature gouvernementale» aspirant à les transformer en maisons de jeunes», affirme-il, sans toutefois donner plus de détails sur cette signature. Sur les cinq auberges, seulement deux ont une couverture réseau (Bizerte et Tunis). Alors que, selon les responsables, la communication sur les auberges devrait être axée  sur les blogs et Facebook pour atteindre une plus large cible.

Cette conférence est suivie d’une formation au profit des directeurs d’associations et d’auberges. Réaménagement des auberges, robinets économiques et nouvelles visions écologiques sont au menu de la stratégie de l’Union maghrébine. «Un robinet économique peut couter 160 dinars, tandis qu’un robinet standard coute 4 dinars. Nous allons, à travers cette formation, tenter de convaincre les directeurs d’associations et d’auberges pour s’inscrire dans cette vision», conclut-il.

Ch.B.

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