Lors d'une rencontre avec des représentants des médias ce jeudi 1er septembre 2022, le ministre de l’Intérieur Taoufik Charfeddine est revenu sur la décision de suspendre les prélèvements automatiques sur salaire des cotisations sociales en faveur des syndicats sécuritaires. Il a dans ce contexte fait savoir qu'en signe de protestation contre cette mesure, certains syndicalistes sont allés jusqu'à appeler leurs confrères, les agents sécuritaires, à se retirer et à refuser de sécuriser les endroits où ils sont dépochés.
Le ministre de l'Intérieur a affirmé qu'en raison de ces prélèvements automatiques, certains sécuritaires se voient carrément privés de leurs salaires et donc dans l'impossibilité de mener une vie digne. Charfeddine a dans ce contexte rappelé que conformément aux dispositions en vigueur, pour octroyer un crédit à un client, les banques et autres établissements financiers appliquent généralement un taux standard d'environ 30% du revenu net avant impôts afin de calculer la capacité d’endettement.
Le ministre a fait savoir que certains sécuritaires ayant des emprunts auprès des syndicats souffrent de conditions sociales précaires ajoutant que son département ne souhaite pas être complice dans cette affaire ni alourdir le fardeau sur les sécuritaires. Selon le ministre, le montant total des cotisations sur les salaires des agents a atteint 34 millions de dinars depuis le début de l’année précisant que se chiffre atteindrait les 70 millions de dinars d'ici la fin d'année en cours.
Par ailleurs, Charfeddine a assuré qu'aucun syndicaliste n'est au dessus de la loi et que son département n'acceptera en aucun cas de toucher aux intérêts de ses agents. Il a dans ce contexte affirmé que le ministère de l'Intérieur n’épargnera aucun effort pour appliquer rigoureusement la loi à l'encontre de tout contrevenant appelant à cet effet certains syndicalistes à se remettre en question.