Au sein de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), il semble que rien ne va plus. Son membre Hichem Snoussi, qui s’est exprimé lundi, à l’agence TAP, a pointé du doigt l’actuel Secrétaire général de l’instance Mabrouk Aounallah en l’accusant d’être derrière le blocage “ des courriers et des décisions de l'instance dont ceux concernant les chaînes télévisées pirates et les renvois de dossiers au ministère public”.
Snoussi n’y est pas allé par quatre chemins pour considérer que la Haica payait “le prix de son refus de s’engager aux dernières élections législatives en raison des atteintes à une série de normes essentielles dans le secteur de l'audiovisuel. Une décision restée jusque-là en travers de la gorge du gouvernement. Sans parler de la position de la Haica défendant son indépendance et appelant au limogeage de la chargée de diriger la télévision nationale.
Par ailleurs, Hichem Snoussi a indiqué que la Haica faisait face à plusieurs pressions et d'un contrôle administratif touchant à son fonctionnement
Pour Hichem Snoussi “la démission collective des membres du conseil de l'instance serait la meilleure des solutions” pour manifester le refus d'être un simple élément de décor.
“Il y a un consensus de la part des membres du conseil de la Haica que le travail au sein de cette instance est quasi impossible.”, souligne Snoussi, tout en appelant le président de la République, Kaïs Saïed,” à désigner un nouveau président à la tête de l’instance afin qu’elle fonctionne correctement, jusqu’à adoption par le parlement d’une loi en la matière”.
Rappelons que, suite à la vacance du poste du président de la Haïca suite à la mise à la retraite de Nouri Lajmi, le 7 février 2023, le conseil de la Haica avait décidé de nommer, à la date du 15 mars 2023, Salah Esseresi président par intérim jusqu'à la soumission à l'Assemblée des représentants du peuple d'une loi organique portant organisation de la Haica et du secteur.