Le Secrétaire général de l'Union Générale Tunisienne (UGTT) du Travail Noureddine Taboubi, le président de la Fédération Tunisienne des Directeurs de Journaux (FTDJ) Taïeb Zahar et le SG de la fédération générale de l’Information Mohamed Saïdi, mercredi 21 septembre 2022, ont procédé à la signature de l’accord sur l’augmentation des salaires de base des journalistes. L'accord conclu porte sur une augmentation de 6,5% au titre de l'année 2022 et de 6,75% en 2023 et 2024.. Le même taux est appliqué aux primes à compter du 1er mai 2022.
A l'occasion, le secrétaire général de l'UGTT a souligné le rôle important de la presse écrite tant au plan de l'information qu'à celui politique tout en réaffirmant le soutien de la centrale syndicale aux entreprises et employés du secteur. Taboubi n'a pas manqué de saluer la résistance des entreprises de presse aux difficultés qu'elles rencontrent. Il a, à l'occasion appelé à réaliser les revendications communes aux structures professionnelles, annonçant la disposition de la centrale à œuvrer avec les structures professionnelles pour parvenir à des solutions à même de sauver le secteur.
;Taboubi a, à l'occasion, exprimé ses félicitations aux travailleurs du secteur pour les acquis réalisés tout en remerciant la fédaration deds directeurs de journaux pour le courage dont elle a fait preuve en concédant des augmentations respectables malgré les difficultés connues par tous promettant d'aider à trouver des solutions pour les applanir.
De son côté Taïeb Zahar a déclaré que les patrons de presse ont accordé ces augmentations étant convaincus que les difficultés que rencontrent les entreprises ne doivent en aucune manière priver les journalistes et tous ceux qui travaillent dans le secteur de leur droit d'améliorer leur pouvoir d'achat. "La fédération n'a pas reculé face à son devoir dans ce sens malgré le fait que les gouvernements successifs depuis 2011, ont œuvré, chacun à sa manière, à faire disparaître les entreprises de presse écrite à travers des mesures visant à faire avorter le principal acquis de la révolution de la liberté et de la dignité : la liberté d'expression", a-t-il souligné. Ces gouvernements ont fait de sorte à réduire les espaces, légales et transparentes nécessaires pour l'exercice de cette liberté puisque plusieurs titres, journaux et magazines, ont disparu, le plus récent le journal Al Anwar, qui appartient à une entreprise qui en apparence réussit, a encore ajouté le président de la FTDJ.
Taïeb Zahar a encore souligné qu'il n'avait pas besoin de rappeler le devoir de l'Etat dans un pays démocratique à se tenir aux côtés de la presse écrite et sa consolidation avec tous les moyens possibles étant le fondement essentiel de l'information et de la transition démocratique.
Dans ce contexte, il a fait savoir que les demandes de la fédération ne nécessitent pas des fonds supplémentaires à part ceux déjà alloués dans le budget tout en appelant la cheffe et les membres de l'actuel gouvernement à un dialogue d'urgence sur la situation de la presse écrite.