Un drame s’est déroulé sur la côte nord-ouest de la Tasmanie, où 157 dauphins, identifiés comme des fausses orques, se sont échoués en l’espace de 48 heures près d’Arthur River. Les autorités locales, confrontées à un site difficile d’accès et à des cétacés pesant plus d’une tonne chacun, ont dû prendre la décision d’euthanasier les 90 survivants.
Une opération de sauvetage entravée par des conditions difficiles
Dès la découverte de l’échouement, une vaste opération de secours a été déployée. Cependant, les tentatives de remise à l’eau ont rapidement été abandonnées. « Nous avons tout essayé, mais les conditions extrêmes du site et la masse des animaux rendaient le sauvetage impossible », a déclaré Kris Carlyon, biologiste spécialisé dans la faune marine. L’éloignement de la plage, son accès difficile et les conditions océaniques ont empêché l’acheminement d’un équipement adéquat.
Une décision inévitable
Face à cette impasse, les experts ont jugé que l’euthanasie était la seule option viable afin d’éviter des souffrances prolongées aux cétacés. « C’est une décision douloureuse, mais nécessaire », a expliqué Shelley Graham, responsable de la protection de la faune sauvage. Des vétérinaires ont été mobilisés pour assurer que cette intervention se déroule dans les meilleures conditions possibles.
Un phénomène de plus en plus fréquent
Ce type d’échouement massif n’est pas un cas isolé. En avril 2024, un événement similaire s’était produit dans le sud-ouest de l’Australie, et en juin dernier, 146 dauphins avaient été retrouvés sur une plage de Cape Cod aux États-Unis. Les raisons exactes de ces échouages demeurent floues. Vanessa Pirotta, spécialiste de la vie marine, souligne que « la Tasmanie est une zone particulièrement touchée par ce phénomène, probablement en raison de sa situation géographique ».
Parmi les hypothèses avancées, certains scientifiques pointent du doigt l’activité humaine, tandis que d’autres estiment que la forte sociabilité des fausses orques pourrait jouer un rôle : un individu désorienté pourrait entraîner tout le groupe vers la côte.
Malgré les efforts des chercheurs, les échouements de cétacés restent un mystère préoccupant, mettant en lumière la fragilité de ces espèces face aux perturbations de leur environnement.