Il y a quelques jours, l’affaire des caricaturistes de Mahdia a ressurgi sur le devant de la scène. Longtemps annoncé, le pourvoi en cassation de Jabeur, l’un des deux hommes condamnés, a finalement été retiré ; le jeune détenu, épaulé par un comité de soutien, s’orientant aujourd’hui vers une demande de grâce. Au-delà du fond, à savoir l’atteinte au sacré par deux citoyens tunisiens, l’affaire pose une réelle interrogation : de toutes les libertés, la liberté de conscience est-elle la plus difficile à défendre dans une Tunisie en crise identitaire, repliée sur ses valeurs sûres ? Éclairage