Ils représentent le « bilan », le lourd tribu qu’a offert la Tunisie pour se libérer de la dictature. Avant le 14 janvier et après la fuite du dictateur lors de la Kasbah I et II, de nombreux Tunisiens sont morts ou ont été blessés au nom de la lutte pour la dignité. Aujourd’hui, leur quotidien est difficile. Et ils sont toujours en quête de dignité. Eclairage.
La Rédaction
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L’Assemblée nationale constituante arrive au terme d’un long et scabreux parcours avant d’adopter une Constitution discutée lors d’un “ trilogue “ de sourds : d’un côté le Mouvement Ennahdha , qui n’a pas cessé de louvoyer, de feindre l’entêtement puis de consentir de fausses concessions aux fins seulement de maintenir le texte de la Constitution au-dessous et dépendant de la Charia, d’un autre côté les fermes partisans d’un Etat sécularisé, citoyen et civique qui puisent leurs contre-arguments de partout sauf du vaste et riche argumentaire religieux qui donne à l’islamisme sa redoutable cohérence, d’un troisième côté, enfin, un public qui ne comprend pas ce qui se dit et se débat sous la coupole où il a installé grâce à son bulletin de vote, ce brouhaha dont persone ne “pige que dalle” comme dirait l’enfant “beur” de certains de nos élue(e)s revenu(e)s « d’exil »…
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Toujours loin du compte ! Points positifs, mais surtout failles et omissions, les constitutionnalistes tunisiens ont examiné à la loupe, lors d’une journée d’étude Abdelfattah Amor, le deuxième brouillon de la Constitution pour dresser un bilan en demi-teinte. Une série de remarques ont été faites sur le fond comme sur la forme, provoquant des débats animés. Éclairage.
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Annoncé et reporté à maintes reprises, le remaniement n’est plus un évènement attendu par les Tunisiens. Il confirme, en revanche, l’isolement du parti islamiste Ennahdha, en tant que composante dorsale de la Troïka. Il démontre également l’existence d’une scène politique morcelée et à ce jour non structurée. Analyse.
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On est en droit de le déclarer au vu de tous ces nouveaux venus qui se proclament serviteurs du message divin avec leur violence, leur arrogance et leur prétention à parler au nom de Dieu.
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Dans presque tous les pays du monde, le mois de janvier est “le mois des étrennes” — aux enfants, aux facteurs, aux éboueurs, etc. — et 2011 avait apporté aux Tunisiens la Révolution et tous ses rêves, bien déçus depuis.
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Le choix des armes a-t-il un avenir en Tunisie (1) ?
Par La RédactionPar La RédactionLa grande inquiétude qui pèse sur la transition démocratique est liée à la crainte de la voie des armes que certaines franges du salafisme ont déjà choisie et qui pourrait faire basculer le printemps tunisien, à l’instar de la Libye ou de la Syrie, dans un bain de sang.
Il faut souligner que le printemps arabe a été une véritable aubaine pour le salafisme dans le monde arabe. En effet, les prisons se sont ouvertes pour des milliers de militants, dont une partie était des revenants d’Afghanistan et qui étaient emprisonnés et fortement réprimés du temps de la dictature. Par ailleurs, beaucoup de militants de ce mouvement et qui ont trouvé refuge dans certains pays européens ou dans les pays du Golfe ont pu rentrer en Tunisie après le 14 janvier 2011. Mais cette nouvelle ère de liberté a permis aux salafistes de reconstruire leurs organisations et d’entamer une forte présence dans l’espace public. Une apparition tout aussi fulgurante que surprenante d’un courant considéré jusque-là comme étranger à la culture tunisienne et au sunnisme modéré pratiqué.
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Deux ans après le déclenchement de la Révolution du 14 janvier, la question qui demeure récurrente est la suivante : quel enseignement peut-on tirer de cette Révolution ? Un bilan, certes mitigé, auquel on peut ajouter que la Tunisie est plus que jamais divisée, voire désunie.
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Mustis, voyons, où se trouve-t-elle ? Depuis l’Antiquité, elle est sur la grande voie qui reliait la ville principale, jadis Carthage, aujourd’hui Tunis, à la capitale de la Numidie : Le Kef. Un superbe arc de triomphe, qui enjambait cette voie, l’annonce à tous les voyageurs.
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Décidément le sort (ou les hommes) semble s’acharner contre les médecins tunisiens. Après l’arrestation, puis la libération, de trois médecins dans l’affaire Chammakhi, un jeune tunisien décédé en 1991 sous la torture, voici un autre confrère arrêté, puis heureusement relâché, pour avoir examiné une petite fille, en présence de sa maman. Son geste a été assimilé à des attouchements sexuels sur mineure !