Lourdement impacté par la crise de la Covid-19, le secteur de l’automobile, en Tunisie, faisait déjà face à de nombreuses difficultés. En 2019, le chiffre d’affaires des concessionnaires tunisiens a baissé, ce qui est une première. Surtaxation, système des quotas d’importations, baisse de la demande, marché parallèle -notamment pour les pièces de rechange- constituent autant d’obstacles auxquels le concessionnaire auto tunisien est confronté. Dans cette sauce explosive, les conséquences sur le Tunisien sont manifestes : devenir propriétaire de son propre véhicule est un véritable parcours du combattant, voire une pure souffrance tant les prix sont devenus, au fil des années, inaccessibles. Même “la voiture populaire”, qui n’a de “populaire” que son appellation, est devenue inaccessible à bon nombre de Tunisiens. Pourquoi la voiture coûte-t-elle aussi cher en Tunisie, sachant que dans d’autres pays comparables au nôtre, la situation est bien différente ? Réalités Magazine a justement braqué ses projecteurs sur cette problématique qui touche le quotidien du Tunisien, mais aussi la pérennité d’un secteur créateur d’emplois, d’innovation et, par extension, de richesse. Pour décortiquer le sujet, des professionnels du secteur, notamment le président de la Chambre des concessionnaires automobiles, Ibrahim Debache, le Directeur Exécutif au sein du cabinet d’études EY, Hatem Frikha, ou encore… Mehdi Mahjoub, Directeur général de Hyundai Motors, ont livré leurs impressions.